

Chien autochtone, le cirneco semble forgé pour voler sur les rochers de lave de l’Etna . Il est robuste mais avec un corps très affiné en même temps. Ses lignes sont sobres, très élégantes. Ses yeux dorée ou bien gris avec son regard lointain me ramènent à d’autres époques encore aujourd’hui.
Le cirneco de l'Etna fait partie des chiens « primitifs », ces chiens qu’en principe sont restés tels qu’à leurs origines, ces chiens où l’homme ne s’est pas amusé à intervenir pour lui rallonger le buste ou je ne sais pas faire quoi d’autre. Il s’agit d’un chien de taille moyenne, au portement fier et presque noble. Ce chien à poil ras ressemble aux effigies égyptiennes des chiens des pharaons, avec son museau allongé et ses grandes oreilles pointues. Autant il reste assez distant avec les inconnus en ne se donnant pas facilement, autant il est attaché à son maître. Il est espiègle, au faire presque félin, sûr et indépendant. Il a un tempérament droit et fier et il obéi par amour, jamais par contrainte. Courageux, il est aussi naturellement bon gardien des lieux. A la chasse, une fois vu le lapin il ne court pas, il « vole » sur le terrain !
J’ai eu un magnifique cirneco , Rum, qui a gagné aussi un Championnat de France pour sa beauté. Le jour où , tout jeune chien, avait passé son TAN , il avait couru derrière une leurre avec un calgo et il m’avait laissée à bouche grande ouverte . Non seulement il avait rejoint le leurre en dépassant le calgo sans aucun effort apparent, mais son élan et ses mouvances étaient vraiment surprenantes : il « volait » littéralement dans l’air comme une gazelle, et pourtant il était de taille bien plus petite que le calgo.
Affectueux, solide, fidèle, très réservé, le cirneco peut bien vivre agréablement en famille mais il n’est pas ce que j’appelle un chien « citadin » . C’est un chien qui a besoin de ses espaces, ses bruits naturels et ses silences, les bruits d’un environnement naturel. Très sensible, il s’accoutume mal en ville, même s’il saura quand même se tenir et se faire apprécier.